Le come-back de Stupéflip, 6 ans après le plutôt réussi Stup Religion, se veut gagnant. En effet, sans réinventer la recette qui a fait son succès, Stupéflip atteint la quintessence de son style, tout en continuant à développer son univers, notamment avec l'arrivée de La Menuiserie, et à explorer de nouveaux paradigmes sonores (électro sur l'hidden track de Région Est, rap conscient sur Le Spleen des Petits).
La pop parodique de Pop Hip (peut être trop omniprésente sur cet album), les interludes (bien mieux incluses sur ce disque que sur les précédents), l'hommage gainsbourien (Lettre à Mylène), les sonorités 8-bits (Hater's Killah...), le rap (Stupéflip Vite!, Apocalypse 894); tout est à nouveau rassemblé pour parvenir à un album riche et abouti, à la croisée des genres musicaux et peut-être l'un des meilleurs de la décennie en ce qui concerne la scène française.