Quand une superproduction à l'américaine ou un best-seller mondial nous surprend, c'est qu'un cœur y bat encore, qu'une âme peut s'y entrevoir derrière le lourd apparat de l'image marketée et de la vente calibrée. C'est le cas ici, puisque la lueur de l'inspiration survit indéniablement : l'ampleur de la vision et la générosité de la texture peuvent souvent frôler le ridicule, elles n'y sombrent jamais. Même dans le paradis pan-culturel et mondialiste, est-ce à dire que les aspérités de la vieille Irlande ne se sont pas toutes émoussées ?
[Critique écrite en 1987]