I love her anyway
Panic! At the Disco. Je sais que le groupe est totalement parti en sucette il y a quelques années et que c'est devenu le projet solo de Brendon Urie, mais du peu que j'en ai entendu, j'aime bien...
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le 7 nov. 2020
Panic ! at the Disco, avant, c’était un groupe cool. Ils étaient du genre à mettre en scène du pop rock dans un univers burlesque, rythmé par le charisme du chanteur : Brendon Urie. Leur premier album avait eu un franc succès auprès de la communauté emo des années 2000. On retrouvait d’ailleurs de bon titres (Lying is the most fun a girl can have without taking her clothes off ou encore There’s a good reason these tables are numbered, honey, you just haven’t thought of it yet). Vous remarquerez le soin attribué aux titres longs.
D’ailleurs, le charme opérait pour plusieurs raisons : l’ensemble était entraînant – non sans être sombre – les clips étaient parfaitement élaborés (on vous conseille celui-ci) l’album racontait une histoire et l’on était embarqués à chaque spectacle. La voix y était aussi pour beaucoup, un timbre particulier qui s’accordait à de l’instrumental plutôt classique. Efficacité. Puis, Pretty Odd, leur deuxième album n’avait pas fait mouche. Les emos avaient grandi, ne restait que les petites attachées à la musique typée Fall Out Boy. Un peu faible pour pondre un album très limité et continuer d’être suivi ; surtout lorsqu’on supprime une ambiance qui leur convenait tant. En 2011, Vices & Vertues suivait un peu la lignée du grand A Fever you can’t Sweat out, mais sans l’égaler. Petit à petit, Panic ! at the Disco s’évertuait à entrer dans des cases, pour plaire en passe-partout, sans réellement garder une fanbase pourtant pas difficile à satisfaire.
Nous sommes en 2013 et nous accueillons Too weird to live, too rare to die. Cette fois-ci, le groupe semble avoir abandonné l’idée de rivaliser avec l’atmosphère Mr Brightside, oubliant toute l’ambiguïté et le style qui les caractérisaient. Les formats sont entièrement taillés pour la radio (la plus longue chanson affiche un timing de 4 minutes 18), aucun fil rouge ne semble apparent, et la fumée de cigarette de Brandon est un passage vers le monde des petits poneys. Passons outre l’imagerie un peu faible et essayons de nous concentrer sur la musicalité de la chose.
Visiblement, cet album s’adresse à un public assez jeune, Panic ! ont laissé tombé tout ce qui pouvait s’apparenter à de la vulgarité sexy pour afficher des histoires d’amour dégoulinantes de sincérité. Adieu esprit légèrement glauque, bisounours land à pris le dessus. La preuve à travers des paroles à la limite du sirupeux, trahissant une maturité ratée (This is Gospel, Girl that you love)
D’un point de vue instrumental, on assiste à des tests assez étranges, une tentative électronique un peu foireuse (Vegas Lights, Far too Young to Die) et même un semblant de rythme dubstep (Casual Affair) bref, des années de mode de retard et une structure digne du dernier album de 30 Seconds to Mars (les deux se valent, de toute façon).
Mais, il n’empêche que les lignes de chants sont soignées. Faites pour passer agréablement à travers nos tympans, le genre de musique que l’on peut tout de même écouter aux 18 piges de la petite cousine dans une salle des fêtes (Ce sera mieux que Tata Yoyo, il faut dire ce qui est). Il y a même une chanson coup de coeur, une seule. Elle s’inscrit dans la lignée des titres que l’on écoute honteusement lors des périodes de régression ( Ca ne vous manque pas, des fois ? ) et s’appelle Nicotine. Une preuve de rebellion suplémentaire de la part d’un groupe devenu Boys Band. Tout ça grâce à un riff de guitare efficace et une batterie très bien placée. C’est fou. Un dynamisme implacable et un refrain qui reste en tête et qui pourrait devenir un nouvel hymne : » Yeah, you’re worse than nicotine, nicotine, you’re worse than nicotine. «
Utiliser le terme « heroin » devait faire un peu trop bad boys pour leur positionnement, dommage.
Brendon, les toxicos te rient à la gueule, moi aussi.
Créée
le 18 sept. 2015
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