Qu'il est étrange de (re)découvrir un album 20 ans après sa parution et se dire qu'il a terriblement vieilli. Alors même que d'autres dans le même style - qui sont passés presqu'inaperçus - semblent encore d'actualité (Oneyed Jack avec "Cynique").
Certes je n'ai pas le profil du "barbare gothique". Mais bon nombre d'albums de Hard rock me semblent beaucoup plus aptes à passer à la postérité, comme la très belle découverte Kodama (2016) d'Alcest.
Cet album semble terriblement limité car la 1ère partie est terriblement primaire :
- les 5 premiers titres sont une purge sans fin (excusez mon image). Evidemment si vous aimez la tronçonneuse et le marteau piqueur, vous aurez sans nul doute une appréciation différente. Et se n'est pas la grosse voix vomitive du chanteur qui va me faire varier d'avis.
- "Chop Suey!" sonne donc comme un délice et lance (enfin) ce que SOAD offre de meilleur. D'ailleurs à écouter les derniers titres, je perçois à quel point des groupes comme Evanescence ont pu s'inspirer de certaines de leurs phrases et sonorités musicales.
- Quant aux paroles, certes il ne faut jamais trop en attendre mais à de rares exceptions près ("Prison song"), on sombre dans le néant.
Un titre donc ("Chop Suey!") ne fait donc pas la qualité d'un album qui du coup me parait bien mineur en comparaison des opus de la même époque, que ce soit ceux de RATM ou de Sepultura.
Quel dommage car à écouter 3 des derniers titres de "Toxicity" (Forest, ATWA, Aerials), je me dis qu'ils ont raté le coche. La texture de la voix et les alternances entre Heavy Metal et Hard Rock à la limite du HipHop auraient pu livrer un album unique.
Au regard des origines arméniennes, je préfère encore les groupes français No One Is Innocent de la même époque...