Beaucoup trop de drogues, pas assez de musique.
Au début, les riffs décousus au bottleneck, c'est rigolo, mais à force ça devient sérieusement relou, on dirait que lorsqu'il y en a un, c'est toujours le même, à quelques variations près, qui tourne de piste en piste.
Sur un disque c'est déjà abrutissant, mais sur deux - parce que bien sûr c'est un double album... - c'est un supplice.
Le péché de Beefheart (le démon Zappa l'a tenté, on parlera de lui ensuite) est d'avoir corrompu ce qui fut le meilleur blues rock de l'histoire de la musique avec du free jazz. Du free jazz! Quelle horreur...
Parce qu'en matière de blues rock, aucun disque n'égale Safe As Milk, la grande majorité sont chiants, poussifs et inélégants : des Bluesbreakers aux mercenaires chevelus mandatés par Chess pour torturer Howlin' Wolf, en passant par led Zeppelin.
Il faut savoir que le free jazz est l'une des plus grandes arnaques onanistes - à base de stupéfiants et de vanité - de l'histoire de la musique.
Et à l'instar de la peinture ou de la sculpture contemporaine, personne n'aime sincèrement le free jazz, absolument tous font semblant pour faire les intéressants.
De la pure fatuité, mesdames messieurs.
En gros c'est comme le modern jazz, mais en pire.
On ne me fera pas croire que dégueuler un salmigondis de notes ou que de caricaturer le chant du merle avec un instrument à vent, c'est faire de la musique.
Il faut être sérieusement shooté à force de renifler l'odeur de ses propres flatulences pour croire le contraire, c'est juste que la Vérité ne se dit pas : c'est mal vu.
Mais revenons à Beefheart, ne nous égarons pas.
Zappa proposa à Don Van Vliet, son ami de produire ce disque.
Trop affecté par ses déboires avec Strictly Personnal, affaibli, et sans doute drogué, il apparaît qu'il n'a pas su refuser.
Quelle guigne.
Zappa, l'idole du rock psychédélique potache, le champion de l'échec couronné du rock expérimental.
L'un des personnages les plus surrestimés du rock'n roll, connu notamment pour son admiration pour la «musique» de Varèse (encore une escroquerie tiens).
En gros, le summum de la branlette et du mauvais goût.
Ceci pris en considération, le fait que Prout Mask Replica soit un disque sacrément emmerdant n'a rien d'étonnant : la faute à Zappa.
L'idée de Dali's Car est à peu près de faire exprès de jouer à la manière des Shaggs - qui elles ne pouvaient faire autrement - en ajoutant quelques inutiles fioritures et quelques vains bariolages, le tout enrobé de la prétention de donner dans le surréalisme.
Pour moi cette chanson est assez représentative du disque, au niveau de l'esprit et la composition.
On dit cependant que ce disque est un monument du rock (si si, c'est vrai, on le dit), on ne précise pas un monument de quoi... Un monument de fumisterie sans doute? De crotte peut-être?
En tout cas il y a une photo qui traîne sur la toile de Paris Hilton posant fièrement avec le CD, ça craint sévère pour les thuriféraires de ce disque!
En gros ils ont les mêmes goûts que Paris Hilton... l'arshouma.
Gare à cet album, l'écoute peut provoquer des migraines carabinées...