Hyperproduit, V n’est pas loin de donner la nausée sur ses premières mesures. Et puis tout à coup le ciel s’éclaircit. Non que The Horrors fassent dans la dentelle par la suite en matière d’arrangements, mais leur pop apocalyptique réussit à s’immiscer petit à petit, tout le long de V, dans le club très fermé des groupes qui savent marier exigence artistique (science du bruit et de la mélodie) et séduction des masses (la production un peu putassière, mais aussi les squelettes de chansons à l’efficacité redoutable). The Horrors, dans ces conditions, pourrait bien ressembler au meilleur groupe à stades du moment.