Suivez la lumière au bout du tunnel...
Rock'n'roll patraque qui vous plonge dessus du haut d'un tsunami de guitares saturées, White Light/White Heat a débarqué. Et je l'aime. J'aime cet espèce de rock ivre, chanté avec fougue par Lou sur des choeurs dissonants, j'aime le texte vraiment vraiment épatant de The Gift, un titre qui m'avait laissé froid jusqu'à ce que j'écoute le texte lu par Cale, qui a une ironie cruelle certes, mais est surtout bien troussé. J'aime les titres plus calmes, mais aussi l'apocalypse électrique de Sister Ray, et ces mille détails qui font ce disque, Lou Reed qui vole les parties vocales de tête à la fin de Lady Godiva's Operation, le tout premier ''white light'' du disque, à peine une demie seconde avant le début de la chanson, à volume très faible (au moins sur le vinyle), l'intro de Here She Comes Now, ces trouvailles, ratés qui font qu'un disque est réussi parce qu'il est vivant, qu'à chaque écoute il donne une nouvelle facette, un nouveau détail.