Now there's a look in your eyes, like black holes in the sky.
Avertissement
Lecteur, libre à toi de lire cette critique ; il est de mon devoir de te prévenir. Car la critique qui suit risque d'être dithyrambique à propos de l'album en question, Wish You Were Here. Alors tu risques, toi qui ne connaît pas cet album, de l'écouter. Alors peut-être les terribles émanations de cet album imbiberont ton âme si profondément que jamais tu pourras ne t'en défaire. Auras-tu envie de t'en défaire ? Probablement pas. Car c'est toujours un plaisir d'écouter Wish You Were Here. Mais que ce soit pour une oeuvre ou pour du tabac, je crois qu'il est nécessaire de prévenir des risques encourus.
La suite de la critique sera écrite sous emprise de Pink Floyd. Pour toute incohérence ou incompréhension, s'en référer aux effets indésirables de celle-ci.
Merci de votre compréhension et de votre vigilance.
Shine On You Crazy Diamond. Pourquoi essayer de décrire l'indescriptible ? Je ne le ferais pas en détail ici. Un jour peut être. 26 minutes et 6 secondes. 26 minutes et 6 secondes d'orgasme suprême. La chanson a commencé depuis moins d'une minute et j'en ai déjà les larmes aux yeux. Cette chanson est magnifique. Chaque note de guitare sonne comme une larme versée pour Syd, chaque note de synthé comme une lamentation. Parmi les psaumes, il y a le de produndis, parmi les chansons de Pink Floyd il y a Shine on You, Shine On You est un voyage, un voyage dans les profondeurs de l'âme des Floyd. Tout y est si beau et pourtant si triste. Et ces paroles qui résonnent dans le silence comme un dernier hommage à celui mené le groupe vers les sommets de l'art et de la beauté.
Welcome to the Machine est un chef d'oeuvre psychédélique. Elle s'écoute en fermant les yeux, uniquement. Sinon, ça n'a pas de sens. Peut-être vous paraîtra-t-elle complètement insupportable, c'est possible. Moi, elle me rend épileptique. Je suis incapable, complètement incapable de décrire cette atmosphère, j'en suis désolé. Voyez par vous même.
Avec Have a Cigar on retourne dans une atmosphère plus conventionnelle. Le riff de base, le solo débridé, Have a Cigar est une chanson précurseur du Wall. D'autant que la chanson est terriblement ironique. Doublement je dirais. Ironique envers les producteurs mais aussi envers nous qui achetons de l'album. On se moquerait pas un peu de nous Mr Pink ?
Wish You Were Here, très classique si on excepte le dialogue au début (que je n'ai d'ailleurs toujours pas compris) mais cette chanson est géniale. Pink Floyd prouve qu'ils n'ont pas besoin d'être étranges pour réussir. L'accord de guitare acoustique, les notes posées attentivement par Gilmour, ses paroles superbes, sa voix, Wish You Were Here est une chanson absolument majestueuse. Un peu pompeuse peut être, mais tellement belle. Une sorte de réminiscence de l'émotion qu'il y avait dans l'ensemble Dark Side ?
Wish You Were Here est un album empli de tristesse. Moins criant qu'un Dark Side, une autre sorte de tristesse, une tristesse résignée. Et lorsque vous aurez écouté l'album, que vous serez devenu accro, je pourrais vous dire avec un léger sourire en coin, à la fois fier et ému : Welcome my son, welcome to the machine !
PS : Après m'être relu (ce qui fut une rude épreuve), je suis encore plus pédant que je ne pensais l'être dans cette critique. Enfin, j'ai la flemme de tout refaire, je laisse comme ça pour le moment mais je changerai peut être si j'en ai le courage.