"World Painted Blood" est donc le deuxième album de SLAYER depuis la reformation du mythique line-up.
En 2006, SLAYER avait sorti "Christ Illusion", un album très faible et mauvais. SLAYER était certes de retour, mais ce come-back était complètement raté. Les chansons, sans idée, ne laissaient pas un souvenir marquant (à part "Cult").
Quand l'album est sorti, j'avais peur que SLAYER n'aille dans la direction de "Christ Illusion" : du Thrash Metal bourrin mais sans saveur.
Mais, heureusement, ce n'est pas le cas.
Bien sûr, il y a toujours les chansons typiquement SLAYER, des chansons qui vous laissent sur le cul comme "Psychopathy Red" (une des chansons les plus speed de SLAYER, avec un riff monumental et un Tom Araya qui hurle comme jamais), "Hate Worldwide" (un riff très simple mais efficace, et de bons couplets accrocheurs) et "Unit 731" (un superbe riff très Thrash et une fin apocalyptique).
Malheureusement, "Snuff", "Public Display Of Dismemberment" et "Not Of This God" (malgré un très bon break) sont des chansons très rapide, mais elles sont vite chiantes, il n'y a aucune idée. A l'écoute de ces 3 chansons, on a l'impression de ré-écouter "Christ Illusion". Un triste constat.
Mais, ce qui fait la grande différence de ce "World Painted Blood", ce sont les chansons où SLAYER essaye de faire de nouvelles choses, ose sortir des sentiers battus au lieu de nous sortir les mêmes chansons rapides qui ont fait sa gloire passé.
"World Painted Blood" (une chanson très efficace, un riff parfait et des changements de tempo très bien senti), "Beauty Through Order" (SLAYER nous sort le grand jeu, avec cette chanson à l'ambiance morbide, avec une accélération et une fin gigantesque, qui donne envie de headbanguer), "Humain Strain" (un passage central excellent, où Araya nous envoute avec sa voix), "Americon" (très rentre-dedans, une chanson très "carré") ou "Playing With Dolls" (Tom Araya chante enfin avec une voix claire, et la chanson n'en est encore que plus bonne) en sont le parfait exemple. Ce sont des chansons qui permettent à SLAYER de ne pas se morfondre, de revivre en quelque sorte.
Coté musicien, Tom Araya se lâche un peu plus qu'à l'ordinaire (la fin de "Psychopathy Red"), Dave Lombardo assure encore (avec des blast-beats sur "Snuff") et le duo de guitariste font un bon travail, sans plus (les soli restent simples mais directs).
La production est moyenne, sauf sur "Psychopathy Red". C'est un léger bémol, on dirait que le son est étouffé.
Quand à la pochette est, elle aussi, simple mais bien réalisé (j'ai la version deluxe).
Pour conclure, "World Painted Blood" reste un bon album, qui est sauvé grâce aux chansons où SLAYER essaye de changer un peu. Il reste toujours mieux que "Christ Illusion". Le meilleur des années 2000 !
Chansons favorites : "World Painted Blood", "Beauty Through Order", "Psychopathy Red".
(critique publiée auparavant sur le site Nightfall, sous mon ancien pseudonyme : KingKilling)