Young Americans est le neuvième album de David Bowie, le premier enregistré aux Etats-Unis. Tournant définitivement le dos au Glam rock, il achève la métamorphose entamée dans Diamond dogs qui contenait déjà des éléments de musique soul.
A l'époque, Bowie termine son ambitieuse tournée Diamond dogs au Madison square Garden. Sur scène Bowie est élégamment habillé d'un costume clair deux-pièces avec veste croisée et pantalon taille haute. Il joue comme si le public n'était pas là. Emacié, gros consommateur de cocaine et sous alimenté, l'artiste a sombré dans la paranoia.
David Bowie a toujours été à la recherche permanente de nouvelles influences, y puisant de nouvelles sources d'inspiration. Avec Ava Cherry, sa petite amie de l'époque, l'artiste qui vit aux Etats-Unis traine pas mal dans les clubs soul et les salles de concert comme l'Apollo Theater où il découvre notamment The Temptations.
Magnifiquement produit par Tony Visconti, Young Americans s'éloigne du glam rock pour s'orienter vers la musique soul au moyen de laquelle l'artiste réussira à percer de façon majeure sur le marché américain. L'album fut enregistré en deux temps. La plupart des morceaux furent enregistrés à Philadelphie (Young americans, Somebody up there, Win, Right et ses choeurs superposés...). A noter la présence lors des séances d'enregistrement de Luther Vandeross, jeune choriste remarquable au gabarit impressionnant.L'album est certainement l'un des plus sensuels que l'artiste ait composé même s'il s'éloigne du registre rock auquel son public était habitué.
Fame et Across the universe furent enregistrés un peu plus tard avec John Lennon à New York. Je trouve que cette reprise de Lennon n'apporte finalement pas grand chose à l'album, elle est trop éloignée de l'ambiance soul de Young americans.
C'est à partir de cet album que Bowie entamera une longue et fructueuse collaboration avec le guitariste Carlos Alomar. C'est aussi à cette époque qu'il découvrira qu'il n'est qu'un employé de son impresario, Tony de Fries qui l'a roulé dans la farine. Bowie pensait initialement pouvoir faire valoir ses droits à 50% sur Mainman productions. A partir de là, une procédure s'engagera devant les tribunaux entre les 2 hommes.
Have you been the un-American?
Just you and your idol sing falsetto
'Bout Leather, leather everywhere
And not a myth left from the ghetto
Well, well, well, would you carry a razor
In case, just in case of depression?
Sit on your hands on a bus of survivors
Blushing at all the Afro-Sheeners
Ain't that close to love?
Well, ain't that poster love?
Well, it ain't that Barbie doll
Her heart's been broken just like you and
(All night)
All night, you want the young American
(Young American) young American
(You want the young American) All right
All right
You want the young American
Young Americans sera très bien accueilli en Europe et aux Etats-Unis, la presse musicale sera particulièrement impressionnée par les performances vocales de Bowie dans ce nouveau registre musical. La pochette superbe de l''album a été retouché à l'aérographe, l'idée étant de rappeler l'âge d'or des studios Hollywoodiens à travers ce portrait factice et apprêté, bracelet doré au poignet gauche, cigarette et volutes de fumée.
Young americans album audio
Young Americans Dick Cavett Show
Right video
https://www.youtube.com/watch?v=4zw8iDKiqgE
Ma note: 8/10