Prenez un comptoir, quelques anecdotes absurdes, et un shaker rempli de satire sociale : vous obtenez Open Bar, où Fabrice Caro, alias Fabcaro, joue le barman de l’absurde. Ce tome 1 est une tournée générale de situations du quotidien qui dégénèrent en cocktails hilarants… mais parfois un peu trop dilués.
Chaque page est une mini-saynète, comme si un Fabcaro omniprésent observait la société avec un œil malicieux et un carnet de blagues dans la poche arrière. La recette est simple : une pincée de non-sens, une dose de malaise social, et beaucoup de sourires en coin. On passe du mec qui parle trop au resto à la paranoïa climatique sur une terrasse ensoleillée. Et, franchement, certaines scènes sont des pépites dignes de l’happy hour.
Côté visuel, c’est du Fabcaro pur jus : un dessin minimaliste, presque désinvolte, mais qui sait où frapper pour accompagner le trait d’humour. Les personnages ont l’air de figurer dans un album de famille un peu foireux, ce qui colle parfaitement à l’ambiance. Pourtant, cette simplicité peut aussi donner l’impression que tout se ressemble un peu trop, comme si on alternait entre deux types de blagues : celles qui font mouche… et celles qui vous font hausser un sourcil perplexe.
Car oui, Open Bar n’est pas toujours un shot d’humour pur. Par moments, on a l’impression d’être celui qui arrive après la blague, un peu à côté du moment où tout le monde rigolait. Certaines idées flirtent avec le génie, d’autres restent à l’état de boutade vite oubliée.
Cela dit, Open Bar est comme une première tournée : un peu brouillon, mais franchement sympa. On rigole souvent, on sourit tout le temps, et on finit par se demander à quel point Fabcaro a déjà espionné nos propres conversations gênantes. Bref, c’est le genre de livre parfait à partager entre amis pour se marrer… et débattre des gags qui méritaient un deuxième round. Santé !