Si tu pensais que les grandes histoires d’amour du XVIIIe siècle étaient toutes romantiques et pleines de sagesse, l’Abbé Prévost est là pour te prouver que non, on peut aussi écrire un best-seller avec un héros en mode pigeon et une héroïne dont le cœur bat au rythme des pièces d’or.


L’histoire ? Le jeune et naïf Chevalier des Grieux tombe fou amoureux de Manon Lescaut, une fille aussi belle que fauchée, et décide qu’il serait une bonne idée de la suivre partout… y compris dans des combines douteuses qui les envoient direct dans les ennuis. Tromperies, trahisons, cavales et misère : un vrai tour de montagnes russes où Des Grieux comprend un peu tard que l’amour, c’est bien, mais que l’amour avec quelqu’un qui te fait les poches, c’est compliqué.


Le gros point fort ? C’est une descente aux enfers fascinante. Le roman explore avec finesse la passion aveugle, la dépendance affective et l’impossibilité de lutter contre ses propres failles. Des Grieux est un exemple parfait du type qui voit le mur arriver mais appuie quand même sur l’accélérateur.


Le hic ? C’est un peu redondant. Le schéma "Manon fait une bêtise – Des Grieux lui pardonne – ils fuient – ils galèrent – repeat" tourne en boucle. Et si tu espérais une héroïne forte et indépendante, passe ton chemin : Manon est plus une énigme manipulatrice qu’un vrai personnage construit.


Bref, Manon Lescaut, c’est une leçon sur l’amour toxique, le désastre financier et l’art de s’entêter dans de mauvaises décisions. À lire si tu veux une romance qui finit mal, mais avec panache.

CinephageAiguise
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