Voici comment s'achève donc la saga 20th Century Boys. Oui, sous un autre nom, une autre série, pour terminer la première série, longue.
Le schéma demeure le même : l'alternance des époques (ici plus restreinte : 1970 et 2018) permet de comprendre les motivations de la machination qui s'est jouée sous les yeux des héros. On comprend enfin pourquoi. Sauf que la fin de la première série a achevé de nous désintéresser de la question "qui ?"
Les personnages sont toujours aussi intéressants, profonds, et dessinés avec goût. L'ambiance reste la même également, oscillant entre science fiction post-guerre et un woodstock alternatif.
La saga s'achève doucement, tranquillement. Le dernier twist, la raison d'être de tous ces tomes ne se révèle pas à la hauteur de ce que le lecteur pouvait espérer, mais il le savait déjà, résigné qu'il était par les manigances scénaristiques qui ont pompé son énergie auparavant.
C'est une fin injuste pour un manga qui aurait mérité de s'arrêter beaucoup plus tôt pour conserver le statut de monument qu'il se forgeait. Ces 2 volumes n'apportent en fait pas grand chose de plus, ne mettent en exergue rien d'autre que les incohérences flagrantes que les derniers tomes de 20th avaient déjà révélées.
Il faut noter que l'angoisse et les sentiment d'oppression qu'imposait la fin de 20th Century Boys ont ici disparu pour faire place à plus de calme et de mélancolie. Et c'est bien ce qu'on ressent lorsque l'on referme le dernier tome, de la mélancolie, du fait de quitter tous ces personnages si bons et passionnants, leurs motivations si pures, et leur destin, si tragique et difficile.