Bouzard mériterait d'être lu et reconnu davantage. Pilier de Fluide depuis plus de 10 ans (mais aux contributions irrégulières) et produisant pour Spirou, il déploie dans toutes ses séries un univers naviguant entre l'absurdité des situations et la bêtise tendre de ses héros.Son humour qui fait rire, surgit de cette confrontation et fait souvent mouche. On le retrouve dans le pastiche du club des cinq, dans son autobiographie, dans les aventures féeriques du magazine de Marcinelle et dans l'édtion présente, oeuvre déjà majeure dans sa production, se fixant sur la première guerre mondiale. Le cinéma nous avait habitués dès les années 60 à rire de 39-45. On trouve peu de traitement comique à ma connaissance sur la Grande guerre.
Le titre déjà, hilarant, réuni à 100 ans d'intervalle deux expressions typiques de leur époque respective. La boucle narrative de l'album dans son ensemble, lie des sketchs de 1 à 5 pages et donne de l'épaisseur humaine à ces pauvres soldats.