Oui, l'Algérie c'est beau comme l'Amérique
Le cul entre deux chaises, Olivia veut visiter l’Algérie. Sa mère y est née et sa famille y a longtemps vécu avant de devoir quitter à contrecoeur ce pays enfin indépendant. Mais en fait Olivia, elle ne sait pas quoi penser de cet "ancien département français" lorsque ses ancêtres pleurent cette magnifique Algérie française mais que parallèlement ils sont traités de colons par certains. Alors Olivia traverse la méditerranée afin d'éclaircir sa vision, de découvrir ce pays qui l’intrigue et qui la pèse.
En entamant cette BD, je croyais découvrir un point de vue élaboré et plus développé sur les pieds-noirs voire plus cru, bref un point de vue qui serait totalement opposé au mien. Mais ce voyage est autant significatif pour Olivia qu’ennuyeux pour moi. Un parcours peu exaltant où les dialogues sont mous et peu développés à la seule exception de son guide Djaffar dont l’opinion est franche, intéressante et majoritairement correcte.
Hormis le contenu plat, Mahi Grand nous offre par moment des illustrations divertissantes, mais par moment seulement. Car le reste ne sort pas de l'ordinaire et ne nous embarque pas davantage dans l'histoire.
Au final, l'attente est le seul sentiment éprouvé durant cette lente lecture. Et on reste sur sa faim. Il me semblait que Olivia Burton n'osait pas se prononcer, n'allait pas au-delà des limites et du conventionnel. Peut-être pour ne pas se heurter à la vérité ou simplement par choix. Toutefois, la deuxième moitié du livre reste plus agréable que le début.
On retiendra seulement que l'Algérie est un beau pays. Même pour certains, l’Algérie c’est beau comme l’Amérique, où la vie modeste semble se digérer bien plus facilement sous le soleil.