Wonder Woman a été, durant les New52, sans doute ma série préférée ! Azzarello nous a proposé une série incroyable, si riche et tellement passionnante. Les dessins de Cliff Chiang étant tout aussi incroyable. (On passera sur la triste et moribonde fin de série par le couple Finch. Aussi mauvaise que moche.) J’ai eu un peu de mal à me lancer dans la série Rebirth, pourtant signée Greg Rucka. Mais la peur d’être déçu, la peur que ce ne soit pas aussi bon. Mais arrivant à la fin de ma lecture de Rebirth, je me suis enfin décidé à me lancer.
Les Amazones, un peuple immortel dirigé par la reine Hippolyte, vivent à l’abri des regards, sur l’île du Paradis. Mais un jour, un avion se crashe sur ses rives, et on ne trouve qu’un seul survivant à son bord : un agent de l’A.R.G.U.S. nommé Steve Trevor. Diana, la Princesse de Themyscira, va alors se lancer dans une quête semée d’embûches pour ramener le rescapé dans le « Monde des Hommes « , où elle devra faire face à ses premiers ennemis.
Wonder Woman Rebirth, ou l’occasion pour Greg Rucka (Checkmate) et Nicola Scott (Earth 2) d’œuvrer à nouveau sur un personnage sur lequel ils ont déjà fait leurs preuves, notamment dans Blackest Night : Wonder Woman. Prenant un prisme différent en revisitant le mythe de la Princesse Amazone, ils forment une association complémentaire et dynamique, en apportant un nouvel éclairage aux origines de celle qu’on ne tardera pas à surnommer Wonder Woman.
(Contient les épisodes #2, 4, 6, 8, 10 et 12)
Je vais commencer par les dessins. Je suis un gros fan de Nicola Scott ! Une artiste incroyable que l’on voit que trop rarement. Son dernier travail marquant remontant à Earth-2 où elle avait effectuer un travail colossal sur les nombreux nouveaux designs de tous ces personnages. Quel plaisir de la retrouver.
Et très vite, dès les premières pages, les premières cases je retrouve toute la magie, tout ce que j’aime de cette artiste. Oui, il y a toujours cette petite impression de statisme, mais le reste, le reste ! On est proche de la perfection. Des scènes d’action impactante, des personnages somptueux, avec des visages tellement expressifs. Sa Diana est tout bonnement incroyable, somptueuse. Un mélange entre charisme, force et l’innocence de celle qui découvre un nouveau monde.
Au niveau de l’histoire, comme l’indique le titre de ce premier tome, « Année Un », Greg Rucka nous propose une nouvelle relecture des origines du personnage. En vérité, il n’y a pas de réelles nouveautés apportés aux origines de la belle Diana. Il s’agit plus de rajeunissement, de rafraîchissement, de remise au goût du jour.
Si j’ai pris plaisir à lire ces épisodes, à redécouvrir cette jeune Diana innocente et naïve qui débarque dans un monde qu’elle ne connaît pas, qui a évolué depuis que les Amazones ce sont isolées sur leur île, et qui ne parvient pas, encore, à comprendre toute la perfidie humaine. C’est amusant, rafraîchissant d’assister à nouveau à cette partie de l’histoire de Wonder Woman.
Si la lecture est plaisante, elle n’apporte au final pas grand-chose, et surtout, en refermant ce tome, je me demande le pourquoi de ces épisodes. Si j’aime énormément le travail fait sur Barbara Ann Minerva (clairement le personnage le plus intéressant et novateur de ces premiers épisodes), je me dis que tout cela reste assez classique et pas spécialement impactant.
Bref, une lecture plaisante, mais je trouve particulier de commencer avec cette revisite sans véritable intérêt éditorial des origines de Wonder Woman, plutôt que par ses aventures au présent. De beaux dessins, des personnages attachants et bien écrits, mais il ne faut pas chercher grand-chose d’autre, sauf si on est un nouveau lecteur.