C’est un de mes 10 albums préférés d’Astérix. Pourquoi ? Comme je l’évoquais dans ma critique du « Tour de Gaule » c’est sans doute le côté voyage, nationalités, … qui m’a plût dedans. Sans doute aussi parce qu’il fait parti de cet âge d’or astérixien que j’évoquais précédemment.
Alors qu’ils vont chasser Astérix et Obélix croisent Falbala de retour au village après ses études. Dès qu’il la voit c’est le coup de foudre pour Obélix. Malheureusement Falbala est fiancée. Elle est fiancée à Tragicomix, le fils d’un chef gaulois. Ce que nos deux amis ignorent jusqu’au moment où elle reçoit un marbre de son fiancé. Celui-ci à été recruté de force par les romains pour combattre en Afrique où Jules César affronte ses ennemis du parti de Pompée. Obélix courageux décide d’aller chercher Tragicomix avec son fidèle ami. Mais en arrivant à Condate où le jeune gaulois à été enrôlé Astérix et Obélix découvrent qu’en ce moment même sa centurie doit être en train d’embarquer pour l’Afrique. Astérix décide de s’engager chez leurs ennemis romains pour suivre ses traces et le retrouver facilement en Afrique. Commence alors pour les instructeurs romains un véritable cauchemar, non seulement ils doivent former deux gaulois, un germain, un grec, un breton, un belge et un égyptien, pour nous à partir de ce moment là c'est un déluge de gags. Traversée cauchemardesque pour le capitaine du navire avec ses deux passagers et les jeux de mots de l’égyptien. Il ne sera pas le seul à vivre un cauchemar en mer, puisque les pirates seront médusés de retrouver les gaulois sur une galère romaine. Arrivés dans le camps africain de César ils échouent à retrouver Tragicomix, mais un ancien de la légion leur indique qu’il doit être prisonnier dans le camps des pompéiens. Alors nos deux gaulois quittent le camps de César en pleine nuit pour aller libérer le fiancé de Falbala, créant au passage une belle pagaille dans chaque camps qui croit être attaqué par son ennemi. La bataille qui en résultera tournera à l’avantage de César qui en signe de gratitude laissera repartir les gaulois et sur le même bateau au grand désespoir du capitaine et des pirates dont la galère continue.
A travers son scénario René Goscinny croque une partie importante de l’histoire romaine, à savoir la lutte à mort entre César et Pompée, et la victoire réelle de César à Thpasus. Il en profite pour dresser un portrait moqueur des « sergents recruteurs » et donner un peu plus de corps à Obélix, qui tombe amoureux. Finalement Obélix n’est pas qu’un simple tailleur de menhir qui adore taper sur les romains et engloutir des sangliers, il peut aimer. Les deux auteurs en profitent pour l'opposer au beau mais lisse Tragicomix.
Personnellement j’aime les décors africains d’Albert Uderzo, et la manière dont les auteurs ont de se moquer des compagnons de légions d’Astérix et Obélix. L’étrange goût culinaire du breton, l’esprit blagueur du belge, amateur d’argent du grec, … . Ainsi que les jeux de mots de Goscinny, en particulier avec le soldat égyptien, et qu’Uderzo s’amuse à mettre en image, hiéroglyphes obliges.
Bref un album que je ne me lasse pas de relire depuis que je suis enfant.