De la colonisation : privilégier les peuples ou l’économie ?
Voici une nouvelle aventure de nos agents spatio-temporels préférés. Les voilà cette fois-ci sur Technorog, planète déserte colonisée par les Terriens depuis deux siècles afin d’y exploiter différentes ressources. Une colonie apparemment vitale sur le plan économique.
Mais il y a un hic : pas de chance pour les Terriens, les anciens habitants de cette contrée, les Aflololiens, sont de retour 4000 ans après avoir quitté la planète ! Et le code galactique leur donne le droit de retrouver leurs terres, ce qui risque de nuire aux intérêts économiques. Les Terriens, évidemment, ne sont pas prêts à abandonner la planète. Les Aflololiens, quant à eux, ont chacun un don (comme la télépathie ou celui de faire léviter des objets ou personnes par exemple) mais ils sont heureusement paisibles, pacifiques et fêtards, et ils ne connaissent pas le travail.
Que privilégier : l’économie, si vitale ? Ou les grands principes et une poignée d’étrangers ? Le système privilégie bien sûr l’économie, on explique qu’il est absolument impossible de diminuer la production. Alors on regroupe la centaine de familles dans une aire délimitée, une réserve, un peu comme les Bushmen au Botswana ou les populations indiennes au Brésil et dans de nombreux autres Etats. L’album est publié en 1972, on peut éventuellement y voir un parallèle avec l’actualité et le renforcement des bantoustans en Afrique du Sud depuis 1970.
En tout cas, dans cette histoire, notre couple va être mis à mal, Valérian et Laureline n’adoptant pas la même position, le premier obéissant aux injonctions des autorités tandis que la seconde se mettra du côté des Aflololiens.
La fin de l’album, atypique, apparaîtra à certains décevante ou déconcertante, mais je la trouve pour ma part intéressante ; en tout cas, la morale est sauve, et c’est là l’essentiel.
Bref, un album intéressant sur le plan des questions abordées, mais que j’ai trouvé moins intéressant sur le plan graphique que d’autres tomes de la série.