J'ai un peu mieux préféré "Catharsis" à "La légèreté". Sans doute parce que cet album-ci est un peu plus léger.
En effet, Luz reste très pipi-caca, il ne nous fait pas l'affront d'étaler sa philosophie de comptoir de manière indécente. Et là on touche à quelque chose d'un peu plus léger. Les histoires sont courtes, y a de bonnes idées. Le défaut de l'album, mon avis, c'est que c'est quand même redondant : un type qui se plaint page après page d'un truc face auquel on peut rien, ça devient un peu lourd. Pas de la lourdeur poétique à la mord-moi-l'noeud de Meurisse, non, juste lourd comme quand un gars te raconte toujours la même blague quand tu le croises le matin en allant travailler. Mais il y a de bonnes idées tout de même. Du coup, je pense que cet album, il vaut mieux le lire petit à petit, laisser qulques jours filer entre deux histoires, non pas parce qu'on risque de déprimer, juste parce que c'est chiant de lire un type qui se plaint tout le temps.
Le graphisme est ce qui m'a le plus séduit. Bon, après, chez Charlie, ils dessinent tous un peu pareil... mais ça passe bien. J'amie le dessin rapide, jeté, spontané. Luz en profite pour aller à fond dans le minimalisme, dans le brut. Ça colle au sujet, bien sûr, mais je crois que c'est tout simplement beau, quand on le prend indépendamment du sujet. Y a vraiment de belles petites choses, des idées visuelles très intéressantes, par exemple des taches qui dansent, deux personnages qui se fondent l'un dans l'autre quand ils font l'amour (purée il baise tout le temps ce mec ou c'est juste l'effet survie ?), un jeu de couleurs qui se transforme, etc. .
Bref, cet album est sympathique à découvrir surtout pour le graphisme, la narration étant un peu trop redondante.