Avec cette belle adaptation de la nouvelle éponyme de Jack London, Christophe Chabouté nous offre sa version en image d'un homme qui, face à la puissance de l'hiver, se laisse happer progressivement par le froid, le conduisant lentement dans sa chute.
Il est question ici d’un retour à la nature, où l’être humain, observé par la force animale, constate la fragilité et la faillibilité de son existence humaine.
Par une force narrative et un dessin contrasté, nous accompagnons un homme et son chien bercés par la froideur de la montagne, dans une valse constante entre neige et forêt. Silence. Économie de mots et de traits. Il est seul. Il a froid. Il se réchauffe, nous aussi, grâce à la seule couleur chaude apparente, celle du feu. Une couleur qui sombre petit à petit dans un blanc immaculé et éternel.