Il y a plusieurs strates narratives dans les histoires d'Ersin Karabulut. Sous la couche fantastique et la tranche d'horreur, se cache le désespoir d'une société déshumanisée qui se trouve sous le joug d'un état absurde et cruel.
Puisque c'est édité chez Fluide, on pourrait mélanger du Foerster avec ses cauchemars délirant et du Gimenez autobigraphiquant sa vie espagnole.
Ici la Turquie et sa population projettent le sentiment de se situer au confins d'un monde finissant où la lueur d'un renouveau n'est pas encore perceptible.
Beaucoup de créativité et d'originalité dans ces nouvelles. Le dessin mérite à lui seul la palme de l'excellence.
A ne pas rater.
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