Crève saucisse par amandecherie
Crève Saucisse a non seulement l’un des titres les plus réjouissants de cette rentrée 2013, mais sa couverture est également très réussie. On en regretterait presque que cette tête de bœuf ensanglantée ne joue pas un rôle plus majeur dans le récit.
Didier est un boucher jovial, qui emballe soigneusement sa marchandise pour les mémés du quartier et qui veille sur sa femme Sandrine et son fils Arthur. Mais dès que le rideau de fer est baissé, Didier a du mal à faire illusion. Il a surpris son épouse le tromper avec Eric, le meilleur ami, le compagnon de tablée et de vacances. Les deux familles ont pour habitude de passer leur été ensemble.
Lassé de passer ses nerfs sur des quartiers de viande, Didier décide de se venger. Deux thèmes se croisent dans Crève Saucisse : la boucherie et la bande dessinée. Car c’est dans le neuvième art que Didier va trouver le scénario idéal pour se débarrasser de son rival.
Crève Saucisse est une lecture agréable, dans laquelle on rentre facilement dedans avec ses décors de France d’en bas et certains angles de vue ingénieux, notamment lorsque la larme du boucher vient s’écraser sur la table de découpe. Hélas, le coup d’éclat n’arrive pas, et le peu de vraisemblance du scénario gâche quelque peu le plaisir.