Il est des comics qui marquent. "Daredevil Reborn" en fait partie. Ce n'est pas une surprise, le truc est un classique; mieux, c'est un chef-d'oeuvre. Les comics ont aussi bons et sombres sont rares; surtout chez Marvel. Non pas que ces derniers soient moins bons que chez DC; non, je n'ai pas dit cela. Le fait est qu'ils arborent, pour la plupart du temps, un ton assez grand public, et loin de la confiture glauque que DC étale sur ses personnages.
Disons juste qu'entre Batman et Spiderman, y'a pas à dire, y'en a clairement un de beaucoup plus gamin que l'autre. Mais je m'éloigne ( et que les fans incontestés n'y voient point de critique, tant mon but n'était pas là ). Bon, qu'on se le dise, j'adore Frank Miller, son travail, ses histoires, en bref, j'aime son imagination.
Que ce soit dans "Year One", "Dark Knight Returns" ou le "Reborn" en la présence, sa rédaction ne laisse guère de failles derrière elle, emportant tout sur son passage, avec des passages aussi marquants qu'une punition au fer rouge. Rpz Batfleck. Ce que j'aime le plus dans ce comics, et c'est purement subjectif, se trouve notamment dans la maturité de l'oeuvre : Miller déconne pas avec ses héros, et c'est qu'il nous le fait violemment savoir, le type.
Brutalité et règlements de compte seront donc de la partie; Daredevil ne déconne plus, et face au caïd, force est de constater qu'il devra agir de même : après tout, c'est qu'il faut combattre le feu par le feu. Mais à force de jouer avec le feu, c'est qu'on finit par salement se brûler. Ouah, v'là les dictons.
Le tout est que Miller pose les bases de ce que sera le super-héros moderne : sombre, torturé, loin de ses débuts fantasques et de ses aventures extravagantes, le nouveau dieu sera aussi complexe dans sa personnalité que le commun des mortels. En somme et pour résumer, les super-héros s'humanisent.
Proches de nous, c'est que l'on peut clairement s'identifier à eux, désormais. Une chose que DC avait notamment faîte avec Batman ( entre autre ) et que Marvel aime à appliquer avec son Spider-man chéri. Y'a pas à dire, Born Again est un chef-d'oeuvre, un vrai, et de sa qualité resplendit notamment la superbe plastique livrée par Mazuchelli, génie entre les génies. En somme, "Born Again", c'est un peu le rassemblement d'Einstein et Rousseau