C’est devenu la tarte à la crème du commentaire politique : « Imagine-t-on le Général de Gaulle… (insérez, au choix : écrire des romans érotiques / consoler des footballeurs avec maintes papouilles / exhiber ses Rolex, etc.) »
Eh bien imaginons le Général à la plage, nous suggère Ferri !
Dans ces pages assez amusantes se crée un contraste plaisant entre la grandiloquence très XIXe du grand Charles et cette atmosphère à la Jacques Tati, entre le sentiment de se devoir à la France, d’incarner jusque dans son corps une mission, et l’oisiveté plus ou moins forcée des bords de mer : quand les vacances deviennent vacance (du pouvoir) ! C’est en somme une critique aimable de la statue du commandeur qu’est devenu le Général, et peut-être de l’idée même de grand homme.
Enfin, il est amusant que Ferri, après avoir désacralisé De Gaulle, se soit intéressé à un autre avatar de la France gaullienne, lui aussi devenu mythe national : Astérix.