Dans l'univers des comics, je n'aime rien de plus que les One-Shot. Généralement courts, intenses et passionnants, ils permettent de découvrir une histoire, de la consommer et de la terminer rapidement. Pas la peine d'attendre trois plombes parce qu'un idiot a perdu l'anneau magique qui, finalement, devait libérer la Terre du Mordor de l'occupation nazie. Ouais, y'a un truc qui va pas, là.
"Deadpool : il faut soigner le soldat Wilson" est un bon exemple du genre. Reprenant astucieusement le titre de "Saving Private Ryan" ( en français uniquement, en anglais c'est un truc du style "the war of Deadpool", ou quelque chose comme ça ), il se révèle une parodie des films et des comics de guerre. Et laissez moi vous dire que c'est réussi.
Malheureusement, je m'attendais quand même à mieux. Même si les dessins, convaincants, illustrent plutôt la folie du personnage, et si les couleurs, encrages et détails sont plutôt bons; même si l'écriture, drôle et originale, surprend celui qui ne connaît pas encore le personnage, notamment grâce à des cassements de style et de rythme, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose à ce "Soldat Wilson".
C'est peut-être pûrement personnel, mais il manquait une maîtrise particulière, quelque chose de plus pour que je songe à lui assener les notes supérieures. Résultat, voilà que je lui confère un sept. C'est quand même pas mal, mais je n'ai guère l'impression d'avoir atteint des sommets avec le personnage. Après, peut-être que si je me mets à le relire, je l'apprécierai plus, et alors, je m'autoriserai à corriger ma critique, ou à la rallonger. En attendant, je vous le dis, c'est correct, mais, outre l'humour hilarant de l'oeuvre, cette dernière ne casse pas trois pattes à un canard.