Elle et lui mais pas que...

je pense en particulier à la pièce de théâtre, un peu bizarre au début puisqu'il est assez rare d'avoir des parenthèses comme celle ci dans les manga en général. La pièce a parlé à Soïchiro et l'a forcé à revoir sa perception des choses mais à aucun moment l'auteure ne nous prend par la main pour détailler ce qui l'a marqué. Je l'ai perçu comme une bonne chose où l'auteure nous laisse nous projeter dans le personnage pour présumer de ce qu'il a pu ressentir mais je comprendrai que certains soient un peu frustrés et restés sur leur faim et qu'ils auraient apprécié de comprendre plus explicitement le point de vue de Soïchiro à ce moment là.

1) La grossesse qui arrive sans crier gare était intéressante même si ça m'a surprise avec un personnage comme Yukino qui est du genre à tout planifier et à prendre ses précautions. L'idée de reprendre ses études après avoir élevé ses enfants est louable mais un peu naïve, toutes les personnes qui reprennent après avoir eu une vie active savent que c'est compliqué de se consacrer à nouveau aux bouquins, surtout avec des enfants de 3 ou 4 ans qui réclament pas mal de votre attention... en particulier avec un père policier tout le temps absent. Certes il y avait Asaba, mais bon...

2) Ensuite le couple Sakura-Asaba pour moi est juste glauque. J'ai pas du tout aimé que le quasi-deuxième père de Sakura soit amoureux de sa quasi fille. Certes ce n'est pas de l'inceste, mais ça reste très glauque à mes yeux. J'avais déjà eu un peu de mal avec la relation demi-frère - demi-soeur entre Tsubasa et Kazuma que j'ai finalement réussi à accepter (même si le traitement de Tsubasa est un peu trop superficiel à mon goût mais bon...)

3) Le choix de métier des 2 personnages principaux m'ont pas mal surprise : médecin esthétique ? Je croyais qu'elle voulait faire un métier qui compte et qui lui rapporte des louanges, la médecine esthétique aide les gens certes mais bien moins qu'un médecin qui sauve réellement des vies. Et le choix d'être policier pour Soïchiro en commençant au plus bas de la hiérarchie m'a beaucoup beaucoup surprise. Je trouve que c'est une bonne idée de l'auteure au final (même si j'aurais préféré qu'il équilibre mieux son temps travail-famille mais bon c'est la culture japonaise qui met en avant les travailleurs) mais ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

4) La "fin" des autres personnages est un peu trop baclé à mon goût : 16 ans après aucun de leurs camarades n'a fondé de famille ? Ils sont les seuls à avoir des enfants ? Le contexte de leur retrouvaille n'était peut être pas propice à parler de ça mais ça fait un peu histoire finie à la va vite du coup et je reste un peu sur ma faim. La plupart des personnages ont été narrateur alors je m'attendais à plus de développement de leur avenir.

même si j'ai toujours du mal à comprendre comment Reiji a pu se faire piéger aussi facilement par Ryoko qui est tombée enceinte en 1 seul rapport avec un Reiji mal en point. Ryoko est vraiment un personnage hyper détestable, rien n'est positif venant d'elle, c'est vraiment un pur monstre qui alimente une vision trop manichéenne à mon goût du monde. Certes l'auteur explique qu'elle a eu une enfance difficile mais j'aurais aimé que l'auteur mette à jour sa part d'humanité enfouie même si l'auteure ne lui offrait pas de rédemption. On peut concevoir qu'une personne qui a fait autant de mal ne puisse pas se remettre en question sans se détester au plus haut point et que par conséquent elle ne se remette pas en question pour simplement ne pas sombrer et continuer de survivre.