Ce 11 février nous quittait un immense artiste Jiro Taniguchi. Ce japonais fut, selon moi, le plus grand dessinateur que connu son pays depuis bien longtemps et un artiste qui, à l’égal des plus grands auteurs de bandes dessinées mondiaux, ne cessera d’être reconnu.
Né en 1947, il fut, peut-être à tort, classé comme auteur de mangas alors que son style le rapprochait beaucoup plus des dessinateurs européens. Son dessin d’une remarquable clarté et d’une immense sensibilité est unique et le seul que j’ai jamais vu capable de retraduire l’intériorité de ses personnages.
Porteurs souvent d’une langueur et d’une nostalgie poétique, ses traits si fins se faisaient aussi les vecteurs de tous ces petits riens qui font nos vies.
La France a reconnu plus que le Japon toutes les qualités de l’oeuvre de Taniguchi et une fois encore, on doit à notre pays de rendre ainsi hommage aux plus grands créateurs.
S’inspirant souvent de roman : Quartier lointain, Le journal de mon père, Elle s’appelait Tomoji, Les années douces… Autant de chefs d’œuvres qui ne cesseront d’être lus et appréciés.