Il y a déjà vingt de ça, un auteur de 34 ans au nom imprononçable, inconnu du monde littéraire publie un roman façonné entre autres au cours d'un atelier d'écriture de style minimaliste. Il s'agit de Fight Club. Pas besoin de vous parler du succès du film et du livre. Si vous êtes sur cette page c'est que vous y avez déjà adhéré. Par contre moins de gens savent que Chuck Palahniuk est un auteur prolifique et que dans cette oeuvre il se trouve celle-ci particulière "Le Festival de la couille et autres histoires vraies" ou si vous préférez comme moi le nom original moins racoleur "Stranger than fiction". Ce recueil de nouvelles, ou plutôt ce travail de journaliste, nous permet d'accompagner l'auteur dans cette amérique loufoque où un flic à la retraite décide de construire un chateau fort, où l'on organise des combats de moissoneuses batteuses, ou encore ce " Testifest' ", festival où on écoute du gros son au détours d'orgies improvisées. Et il y a aussi cette brève histoire d'un auteur qui hier encore était mécanicien diesel, amateur de body building et bénévole pour le soutien des personnes en phase terminal d'un cancer, et qui voit son histoire et cell de ses potes transposée sur grand écran jusqu'à ce que le film devenu culte fasse oublier le livre, le talent du réalisateur celui de l'écrivain. Pour autant une histoire finalement aussi personnelle méritait-elle une suite voir une revanche sur le film? Certainement pas de cette manière. C'est à ce demander si celle-ci n'a pas été écrite par un fan. La puissance du style de Chuck Palahniuk est ici complètement absente et pire que tout on fait dans la surenchère pour combler le manque d'audace. Si Chuck Palahniuk s'inspirait de ses anecdotes pour le premier fight club, ici il s'inspire du succès du film et c'est là que ça fait mal. Donc juste pour terminer voici mon avis : si vous avez autant aimé le film que moi le livre et l'inverse n'ouvrez pas ce comics et faites comme s'il n'y avait jamais eu de suite. Faites ça au moins par sympathie pour l'auteur.