Tous les titres des autres critiques sont le signe que cette bande-dessinée a sa place dans une librairie. Fight Club 2 est une vraie et drôle de suite. Si vous vous demandez comment une suite est possible, lisez.
Fight Club 2 commence mal, vraiment mal. Palahniuk est un écrivain qui ne laisse pas indifférent, et l'absence de sa prose est dérangeante car les premiers dialogues sonnent un peu creux… Mais peu à peu les choses s'arrangent jusqu'à l'arrivée de la meilleur idée de l'œuvre : le méta.
Fight Club 2 parle avant tout de Fight Club. Pas de l'histoire, mais surtout du phénomène qu'est devenu le roman et son univers depuis le film de Fincher ; c'est en quelque sorte l'analyse de son intrusion dans la culture populaire. Palahniuk se moque de nous, de nos références de soirées et de nos allusions.
On pourra objecter que tout cela ressemble furieusement à un auteur en train de se masturber sur son œuvre et jouir sur ceux qui se masturbe avec lui. Vous aimerez ça ou vous détesterez ça, un effet que l'on retrouve souvent chez Palahniuk.