Fidèle au poste, Bilal remet ça tous les six ans et clôture la trilogie avec brio. Un dessin dont la maturité évoque déjà "Le sommeil du Monstre", dont la richesse et la fantaisie graphique font de chaque page un régal pour l'oeil.
Les visages et l'anatomie des personnages sont admirablement exécutés, et si leur caractère "statuaire" est toujours présent, ils retrouvent entre eux une vraie cohérence.
Le scénario reprend lui aussi de la vigueur, en abordant les thèmes de la mémoire, des bouleversements climatiques (fallait-il pour autant choisir un titre aussi peu engageant?) et l'essor des multinationales tentaculaires. En explorant des hypothèses farfelues, Bilal montre une fois de plus sa force d'intuition, et conclut sans amertume son effrayante prospection des temps à venir.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.