critique tirée du blog http://guideparleseum.wordpress.com
Du Karaté au Catch, la recherche d'absolue !
Violent, jouissif, avec un dessin Old school mais très propre, mettant en scène des hommes des vrais, Garôden nous plonge dans la quête d'absolue de Tanba jeune karatéka enchaînant les Dojo Yaburi (littéralement :cassage de dojo), pour mettre sa technique à l'épreuve. Il va tomber sur un os en rencontrant Kajiwara, catcheur pro, qui va véritablement l'humilier. Dés lors Tanba comprend que le karaté à ses limites et que si il veut devenir le plus fort il va devoir mélanger les techniques. Bien que le terme de mixe martial arts ne soit pas cité, c'est bien de cela qu'il s'agit, la réaction d'un pur striker qui découvre le monde du combat au sol ,de ses clés articulaires et de ses étranglement. C'est donc avec un perfectionniste maladif que Tanba s'entraine, combat, et améliore son art dans l'espoir de rencontrer à nouveau Kajiwara. Ce dernier, devenu catcheur pro aux USA, revient au Japon et y acquière le statut de star !
L'histoire est parsemée de référence au monde des arts martiaux. L'école de Karaté que Tanba affronte et de son dirigeant n'est pas sans rappeler le Kyokushinkai et son fondateur Oyama.
Des Yakuza et un Gaijin. Une valeur sûre !
Comme dans tout Seinen* de combat qui se respecte on n'y trouve, un gros Gaijin* indélicat, alcoolique et super fort qui va se faire allonger par une technique de karaté super mystérieuse ; des scène de sexe qui n'apportent pas grand chose à l'histoire, mais qui ne la dénature pas non plus ; des yakuza bien méchants qui servent de chair à canon afin de montrer à quel point les protagoniste sont forts ; et bien sur des catcheurs, décrit (comme souvent dans les manga ) comme de supers encaisseurs, ne reculant jamais, prêt à tout subir pour un combat.
Un manga soigné, de la forme au fond
L'image est soignée et le découpage très lisible. Les scène de combat sont vraiment dynamique mais on ne perd rien à la compréhension de l'action. La psychologie des personnages est bien définie, on comprend les motivations de chacun, et aucun personnage ne semble perdu dans l'histoire. De plus on prend beaucoup de plaisir à suivre la relation complexe qu'entretiennent Tanba et Kajiwara, l'un comme l'autre voulant finir ce qu'ils ont commencés plusieurs années auparavant.
L'ambiance qui se dégage du récit me rappelle vraiment (et la je parle en mon nom) les début du MMA dans le monde, lorsque chacun se demandait qui était vraiment le plus fort, entre un Judoka et un Boxeur. C'est à ce moment qu'au Japon, les catcheur se sont révélés être de redoutables combattants. Ils possédaient, en effet, un bagage technique parfaitement adapté à ce sport, alors que tout le monde s'imaginait que les boxeurs ou les kickboxeurs étaient les mieux armés. Lors des prémices de ce sport, quand c'en était pas un, ce sont les lutteurs, le jujitsu brésilien et les catcheurs qui ont régné en maîtres. Aujourd'hui, le MMA est devenu un sport, et ni un jujitsuka ni un catcheur ne peut évoluer, il faut être un « MMAiste ».
Bref un manga violent, mais jamais gratuit, réaliste, touchant, qui devrait satisfaire tout les amateurs qui en ont ras le bol des techniques secrète du nadashinkageryu* !
(article en entier sur : http://guideparleseum.wordpress.com/2012/04/04/dans-lordre-un-navet-une-vilaine-moto-et-du-mma/ )