Et bim ! Ça y est – je le sentais venir depuis quelques volumes et c’est malheureusement enfin survenu – cette saga vient, avec ce tome 22 de « sauter le requin ».
Rah c’est triste tellement c’est violent.
Soudain, tout se met à dérailler d’un coup.
Alors certes, ça démarrait pas trop mal avec le retour de Galathorn et la révélation portée à Shaïgan comme quoi il n’était pas vraiment Shaïgan (ce qui pouvait annoncer du bon en perspective), mais au lieu de partir explorer quelque-chose d’original et de révélateur du personnage, ce tome va s’enliser dans des pistes qui révèlent toute l’usure de la saga.
Thorgal se morfond de son trou de mémoire avec le même caractère et presque les mêmes phrases que l’autre personnage-star de Van Hamme, « XIII ». On téléporte Thorgal en haut d’une tour sans vraiment savoir ni comment ni pourquoi. On se retrouve avec une déesse qui lui donne une épreuve qui lui accordera le droit de remettre son nom sur la tablette des dieux au risque que les dieux se ressouviennent de lui (…mais d’ailleurs, comment la déesse Frigg se souvient de lui puisqu’il a effacé son nom ? Enfin bon, je suppose que ça doit encore être un fameux « ta gueule c’est magique » !) Thorgal se retrouve alors plongé dans un monde de géants dans lequel l’intrigue est aussi ridicule et prévisible que poussive. Finalement, il récupère ce qu’on lui avait demandé sans trop de difficulté et puis pif-paf-pouf on lui rend sa mémoire et il va pouvoir rentrer chez lui. Non mais whaaaaat ?
...
Ce tome, à aucun moment, il ne se prend au sérieux et, surtout, à aucun moment il ne parvient à poser de tension dramatique.
Les péripéties s’enchainent en mode automatique, torchant ses éléments d’intrigue à toute vitesse. Mais c’est juste tellement affligeant.
Comment puis-je espérer me relever après un épisode comme ça ?!
Franchement, ça va être compliqué…