Je ne savais vraiment pas sur quoi j'allais tomber lorsqu'un ami m'a prêté cette BD, qui, à ma grande surprise, n'était pas listée sur notre site adoré.
L'entame de lecture est bonne, bien qu'un peu gâchée par des dialogues très, trop vulgaires. Alors on dira ce qu'on veut, c'est peut être réaliste, et c'est sans doute de la sorte que parlent les voyous des bas fonds des USA, mais, personnellement, je n'apprécie pas lire des "putain" systématiquement dans chaque phrase, agrémentés à la sauce "merde", "fils de pute", et autre "enculé".
L'histoire en elle même se déroule assez bien, et l'on a envie de savoir le pourquoi du comment, d'arriver au dénouement.
Je salue l'habileté avec laquelle les auteurs mêlent quelques notes humoristiques dans la relation entre notre ex-flic pourri et la petite licorne bleue Happy, avec la noirceur de ce polar.
Quelques critiques tout de même sur ce scénario: on devine aisément le nœud de l'intrigue, et, en lui-même, il n'est pas très recherché et globalement déjà vu.
Graphiquement, le style de Darick Roberston est très appréciable, d'un réalisme assez époustouflant, c'est, on peut dire, un sans faute.
La colorisation de Clark et Avina n'est pas en reste et est du même acabit.
Au final, une BD qui se lit bien, avec de très beaux dessins bien coloriés, mais un scénario qui sur le fond ne m'a pas assez surpris