Les histoires courtes qui précèdent les plus grands mangas de Naoki Urasawa (20th Century Boys, Monster, Billy Bat) n'ont pour la plupart aucune saveur si on les lit sans connaissance du travail de l'auteur. Les premières pages s'enchaînent sans grandes qualités. La fin de l'ouvrage tend cependant à montrer les balbutiements d'un style, d'une singularité, et c'est en ça qu'il est pertinent de le découvrir en tant qu'artiste ou créateur en tout genre. Même le plus grand des mangakas, à mes yeux, a débuté en se trompant, en étant insipide. La vacuité de certaines histoires et mises-en-scène peut faire sourire, mais il n'empêche que certaines idées sont déjà présentes : le rock imprègne certaines pages, les personnages sont toujours plus complexes que ce qu'ils laissent paraître, la narration est toujours réfléchie.
À mettre entre les mains de tous les apprentis dessinateurs qui perdent espoir.