Keika Kurokôchi est un flic corrompu et ripou de haut vol qui fait honte à son service. On lui flanque un jeune officier, Shingo Seike, charger de le surveiller de près. Ce dernier halucine de le voir acheter ses informateurs et résoudre ses enquêtes en utilisant le chantage et d'autres méthodes peu orthodoxes.
A la lecture de ce premier tome, on se réjouit du ton donné à cette série : un polar où corruption, meurtres et trahisons sont monnaie courante, le tout soupoudré d'un humour jubilatoire qui n'a pas été pour me déplaire.
Inspecteur Kurokôchi de Takashi Nagasaki et Kôji Kôno
Cet humour passe avant tout par le décalage de l'histoire policière assez sordide et l'attitude et le caractère de cet inspecteur aux méthodes atypiques. Le dessinateur, Kôji Kôno se fait plaisir (et à nous aussi!) en croquant des personnages aux tronches très expressives et hilarantes. Au départ, j'étais pas fan et très rapidement, on s'aperçoit que le dessin colle parfaitement.
Le scénariste, Takashi Nagasaki (qui n'en ai pas à son premier coup d'essai : Billy Bat pour ne citer que cette série) accumulent des petites enquêtes mais qui suivent un fil rouge tout au long du tome et dont la narration est très bien construite et réserve son lot de surprises.
Inspecteur Kurokôchi de Takashi Nagasaki et Kôji Kôno
Si au début, on peut avoir une abversion pour cet inspecteur grande gueule, on va vite le trouver attachant d'une certaine manière malgré son cynisme et son immoralité. C'est évidemment ce qui fait la force de ce personnage et le succès de la série. J'ai hâte de le retrouver dans le volume suivant.