"Daredevil : Jaune" est une excellente surprise, d'autant plus appréciable que je ne pensais vraiment pas apprécier. Dès le départ, je n'aimais pas l'esthétique même de l'oeuvre; et pis, l'écriture a su me conquérir; elle a su s'emparer de mon intérêt, pour ne plus jamais le relâcher. Incroyable s'il en est, ce diablotin de comic envoit du lourd, et s'impose clairement comme l'une des meilleures histoires que j'ai pu lire à ce jour sur le personnage.
Jeph Loeb a l'écriture, ça en jette clairement; c'est beau, agréable à lire, intelligent, avec des thèmes intéressants qui nous sont rebattus avec talent. Il est, de plus, un certain côté très émouvant à cette histoire suivant directement les évènements précédents; oui, je le dis, il est un aspect qui t'en ferait presque chialer tellement que c'est bien écrit. Touchant, humain et habile, le comic marque comme pas possible.
Pour tout vous dire, j'en ai carrément eu les larmes aux yeux; en même temps, quand tu connais un minimum les personnages, quand tu sais pertinnement ce qui vient de se passer dans la vie de l'aveugle justicier, et que tu vois comment le type manie bien sa plume, tu peux que trouver le truc vachement émouvant, tant c'est bien structuré et terriblement bien conté; enfin, si ça te plait, évidemment.
Le dessin n'est, à mon goût, pas du même niveau, mais ça reste très bon; j'aime pas forcément le coup de crayon de Tim Sale, mais je dois tout de même avouer qu'il nous livre de magnifiques doubles planches, sublime et bien structurée, tant on retrouve, souvent, leur écho quelques pages plus loin. Un excellent comic que celui-ci; sans être un chef-d'oeuvre, il n'en demeure pas moins un must-have, et par là même un must-read.