Véritable phénomène qui a su marquer l'histoire et toute une génération. Alors oui c'est répétitif, les transitions sont souvent cassées et certains éléments scénaristiques laissent à désirer mais là où le manga ne trahit jamais c'est dans la force et les sentiments, c'est ce que les auteurs vendent et ils le réalisent avec une virtuosité comme on en voit très rarement aujourd'hui encore. Ce qui oppose les personnages, au delà de la force physique qui ici sert surtout de mise en scène, c'est surtout la force du cœur, une capacité à aimer et protéger son prochain dans un décor post apocalyptique où les plus forts ambitionnent la conquête et le pouvoir. Ça peut paraître simplet et niais dit comme ça mais écrit et dessiné par les grands maitres Buronson et Tetsuo Hara ça donne pour résultat un récit qui brille telles les étoiles du Hokuto et du Nanto, facilement vendable aux jeunes pour sa mise en scène et ses dessins qu'on ne présente plus ou aux adultes pour l'écriture de ses personnages et ses dialogues. Une prouesse visuelle qui a la grande qualité de vendre des sentiments sans zigzaguer dans ses valeurs.
Par "prouesse visuelle" j'insiste sur le grand talent de Tetsuo Hara à illustrer du dynamisme, des scènes gore, des décors et des designs. Entre le cuir cuir de Mad Max, le conquérant de la fin des temps Raoh sur son cheval noir Kokuoh et son armée, les bandits qui jouent entre militaires et bêtes sauvages, les asuras, sans oublier la mécanique et le bruit des moteurs dans le désert, le tout plongé dans une grande soupe d'arts martiaux magiques... Une variété visuelle juste délicieuse.
L'arc d'introduction de Ken et Shin est un des meilleurs récits de fiction que j'ai eu l'occasion de lire dans ma vie.