J'avais totalement oublié que j'avais déjà lu une BD Batman : Arkam Asylum, c'est dire si ça m'a marqué... et en lisant Killing Joke je pensais lire pour la première fois une de ses aventures.
Alors je suis un rabat-joie peut-être, mais visuellement je trouve ça moche si ce n'est quelques cases qui prennent parfois une grande partie de la planche et qui arrivent à bien mettre en valeur le Joker, mais globalement je trouve assez pauvre. Disons que lorsque je vois ça, contrairement à Arkam Asylum je ne me dis pas : ah ça va être sympa à lire étant donné que la platitude des illustrations. Or dans une BD, je suis désolé mais ça fait je pense plus de la moitié de l'intérêt de l’œuvre.
Et justement je ne suis pas un grand amateur de BD pour ça, j'en aime certaines, mais globalement (après on va me dire à raison que c'est pareil pour le cinéma, la littérature, la musique, etc) ben c'est de la merde artistiquement, les gens ne font pas d'effort pour que ça soit vraiment beau.
Alors j'avais justement entendu un auteur de BD dire qu'il ne fallait pas que ça soit trop beau pour ne pas stopper la lecture, mais qu'elle continue à être fluide et je pense qu'il a raison, cependant faut pas non plus abuser et en avoir rien à foutre surtout lorsque ce qui est proposé à côté est aussi banal.
Parce que je ne vois pas en quoi cette histoire est si exceptionnelle ? On me l'avait vendu comme étant une des meilleures histoires de Batman, ok, et ? en quoi ? On en apprend plus sur l'origine du Joker, mais je m'en fous, je trouve ça plutôt nul en fait (alors ça veut servir un propos, ok) parce que ça nuit à l'inconnu, au charme du personnage de le voir comme simple baltringue qui a une femme et tout. Le processus de création physique du Joker ressemble néanmoins à celui du film de Burton et je n'ai pas trop de problèmes avec ça. Mais le fait de servir un propos n'empêche pas cette nuisance que je viens de décrire (et je ne sais pas si on connaît l'origine du Joker dans d'autres comics et je m'en cogne un peu).
Et puis le côté sépia des flashbacks... ça fait vraiment singerie de film noir, sans pour autant que l'on en retrouve l'essence.
Quant à la fin ? ok... et ?
Quand je vois ou lorsque j'entends des gens se tirer sur la tige à propos de cette BD, qui n'est pas déplaisante non plus, ça se lit bien même si ça ne me passionne de loin pas, je me dis quand même que ces gens n'ont pas vu tous ces films (ou lu des bouquins) qui finalement racontent ce genre d'histoires bien mieux, de manière quelque part bien plus fluide, avec le même genre de fin...
Il y a trop de trucs que je trouve lourd (les tortures sur Gordon, les flashback, les dialogues bien explicatifs) pour que j'ose trouver ça bien.
Alors que dans le fond, ben ouais, je trouve l'idée pas mal, pas originale, mais pas mal, d'ailleurs je me demande si de tenter de faire sombrer dans la folie un homme bon ça n'a pas été repris par Nolan pour TDK ? Mais tout ça manque d'ampleur, de réelle consistance.
Je dois cependant avouer que j'ai bien aimé le découpage, notamment à la fin et qu'on avait au moins ça pour donner un rythme, servir un propos sans déblatérer pendant des heures avec des dialogues pas inspirés...
Bref ce genre de truc, c'est vraiment pas pour moi.