Vous vous dites sans doute que je m'acharne pour rien. Que pourrais-je attendre de cette licence qui, à l'instar de beaucoup de franchises cinématographique horrifiques américaines, ne fait que s'enfoncer dans une surenchère inutile et dont chaque titre finit par contredire les autres ?
Pas grand chose, effectivement, mais j'étais curieux de voir comment King's Game allait encore se développer dans le n'importe-quoi puisque je n'en attends plus rien.
Cette fois-ci, le manga a définitivement fixé la nature du Roi, qui se contredisait entre la première série et Extreme. Mais ce faisant, Origin entre en contradiction avec King's Game premier du nom, dont il est pourtant censé être la préquelle et avec lequel il crée une connexion directe à la fin du dernier tome. C'est incroyablement absurde de créer cette connexion précise sachant qu'à aucun moment dans King's Game elle n'aura la moindre importance.
La série d'origine nous présentait le Roi comme un virus informatique qui hypnotise les participants qui se font tuer par suggestion, Extreme poussait la débilité jusqu'à en faire un virus tout court avec les mêmes propriétés. Origin reprend le principe (avec encore une fois tellement d'exagération qu'on se demande si le scénariste comprend la définition du terme "Suggestion hypnotique") et nous ajoute ce concept des lettres qui n'est en réalité jamais bien géré, puisqu'il induit qu'une personne, manipulée par le virus, va écrire elle-même les défis. La série va évidemment nous jouer la carte des suspects à répétition, mais comme on a tous été vaccinés depuis le temps, on se doute bien qu'il y aura un retournement de situation final ostensiblement stupide et qui n'a aucune logique en matière de répartition espace-temps (Je rappelle que le personnage concerné se retrouve bloqué dans une falaise pendant 3 jours, est resté inconscient pendant la majeure partie de ce temps et à son réveil a à peine la force de ramper, et pourtant une lettre parvient jusqu'au village dans la même période. Comment ? On s'en fout).
Encore une fois, la série nous joue la carte du personnage tout gentil qui va devenir en l'espace de quelques jours un tueur psychopathe sadique, mais encore une fois sans aucune gradation. L'antagoniste d'Extreme avait au moins pour excuse d'avoir survécu à un précédent jeu du Roi et d'en être restée traumatisée, mais Michiko n'a même pas ça pour se dédouaner. De loin le pire personnage de toute la licence, écrite comme une psychopathe perverse quasiment dès sa première apparition sans aucune raison, et dont le basculement final dans la folie meurtrière était tellement prévisible que même Nostradamus en avait eu la vision. Et la fin se transforme en pseudo-Slasher du dimanche, encore une fois sans aucune subtilité puisque le but est juste de faire couler le sang sans en avoir rien à battre du reste.
Encore une fois, on a vraiment l'impression que les créateurs n'en ont strictement rien à faire de ce qu'ils sont en train de créer, que le but était simplement de sortir un titre avec du sang, des personnages féminins mignons et un peu sexy et du mystère, mais qu'ils se fichaient royalement de tout le reste. Un produit marketing sans âme, créé par des opportunistes qui se moquent du lecteur sans même se cacher. King's Game est la licence du je-m’en-foutisme nippon à son pinacle.
Comme dirait notre ami le Joueur du Grenier : "Un tel level de branlage de couilles, c'est limite du sport !"