L'ascension du haut mal, du moins le premier tome, les autres venant d'arriver, me laisse une sensation à la fois d'excellence et de profonde mélancolie sur la jeunesse ici perdue par l'auteur. Dans un style noir en gravure nerveuse, proche d'un Tardi et des pulps policiers que je n'avais pas le droit de lire enfant, l'auteur raconte trois histoires en une, celle de sa famille, son enfance et surtout la vie de son frère, qui se voit diagnostiquer le "haut mal", l'épilepsie. Evidemment les deux premières ne se lisent que sous le prisme de la maladie du frère qui va irriguer l'ensemble du récit. Quelques pages illustrent d'ailleurs les progrès énormes développés en pédiatrie et prise en charge de l'enfant malade, tant l'ensemble est froid et clinique, souvent amer.
Un ouvrage excellent.