Un quarantième opus de bonne facture qui se permet avec l'arrivée de Fabcaro au scénario de retrouver un peu de Goscinny dans le texte. Le retour des références aux précédents albums et davantage de créativité dans l'humour proposé sont appréciables après 5 albums de Conrad
où l'approche des gags était somme toute... un peu moins subtile. (Sans parler de la période "full Uderzo", pour le moins discutable)
Néanmoins le constat d'un rythme soutenu, déjà apparent depuis quelques années à présent, demeure et confirme que la franchise vise à présent à renouveler son public en adoptant ses codes, plutôt qu'à renouer avec la finesse des titres historiques et des lecteurs qui en sont contemporains.
C'est de bonne guère pour la pérennité du village gaulois, et de surcroît validé par la nouvelle génération qui lit désormais par dessus mon épaule, pour ma part j'ai quelques réserves quand à la nécessité de saturer l'ensemble des cases de gag et démultiplier les trames narratives pour faire avancer l'histoire.
D'ailleurs concernant cette dernière j'avoue une légère déception quand on connaît le pedigree de l'auteur, le personnage de Vicévertus est une sorte de mix entre Zerozerosix et le devin et sa mission rappelle dans les grandes lignes La Zizanie. Autre réserve concernant la thématique wokiste et son traitement que j'ai pu trouver quelques fois emprunté voir ambiguë, quand on a du mal à comprendre de quoi on veut rigoler c'est rarement bon signe.
Il n'est toutefois pas simple de s'approprier un tel monument, j'imagine un cahier des charges aussi lourd que contradictoire, à voir ce que vont donner les prochaines aventures pour se faire une idée plus précise sur ce nouveau binôme.