J'ai découvert Geoff Johns par le meilleur : son Green Lantern était gigantesque, épique, émotionnellement puissant. Mais en me lançant sur son run concernant la Justice League, équipe phare des publications DC Comics, j'ai comme l'impression de tomber sur la pire chose qu'il ait pu faire. Non pas que ce soit foncièrement mauvais, mais c'est de plusieurs crans en dessous de ce qu'il nous a précédemment pondu.
C'est surtout le ton qui surprend : peu maîtrisé, il révèle de gros soucis de psychologie des personnages, qui oscillent constamment entre le caricatural le plus stupide et la tête à claque la plus primaire. C'est lourd, banal, stéréotypé; pas le top pour instaurer la Renaissance des univers DC, donc.
Pas le top non plus au niveau des dialogues, qui donnent cette impression toute particulière de se trouver dans une cours de récrée; et vas y que Green Lantern est un pauvre gosse complètement idiot et motivé par des buts tout aussi puérils que stupides, ou que Flash ne sait pas réfléchir plus de trois secondes à des sujets de société pourtant bien simple.
Pas bien maîtrisée, l'oeuvre change miraculeusement en court de route, en nous livrant une histoire particulièrement bonne et touchante. Un progrès qui se manifeste dès l'arrivée de Jim Lee aux crayons; dès lors, l'esthétique sera enfin au rendez-vous, et l'écriture s'améliorera considérablement. D'où ma note de 6. Pour la première partie, ça en vaut clairement 2. A lire pour les fans, les autres ne s'apporteront rien en tentant l'expérience.