Batman et moi, c'est une longue histoire. Une très longue histoire. D'accord, j'ai que 17 ans, mais quand même. Et donc, j'essaie de lire un maximum de comics qui sortent à son sujet, et de voir un maximum de films dans lesquels il apparaît. Pas de soucis pour tout ça, le seul problème est maintenant d'en écrire les critiques. Et ça, dieu sait que ça va être long.
Ainsi, commençons par nous intéresser au commencement : enfin non, c'est pas le commencement, c'est juste que ça fait joli à lire. C'est tout le contraire en fait. On va donc s'intéresser à la fin du Chevalier Noir tel qu'on le connaît, à la passerelle entre deux époques, entre les années 90 et l'époque moderne : "Knightfall", LA grande saga que le personnage a connu à la fin du siècle dernier.
Bon, là n'est pas le meilleur arc du Dark Knight, mais franchement, c'est plutôt satisfaisant. Au départ en tout cas, car je n'ai jamais eu le courage de dépasser la moitié du troisième tome, d'une lenteur sans nom. En tout cas, celui ci, le premier des cinq, possède une réelle dynamique, et se veut à la fois facile, rapide et agréable à lire : une fois que l'on a commencé le premier chapitre, il est très complexe de s'en tirer.
J'ai donc lu le tome de bout en bout sans réellement faire de pause, si ce n'est quelques unes pour ne pas tout lire d'un coup quand même. Ainsi, je ne peux pas dire que le tout soit chiant : c'est plutôt ce qui va suivre qui va l'être, dont notamment la Knight Quest entamée dans le second tome. En soit, le rythme est plutôt bien géré, je trouve : chaque combat amènera d'autant plus le Batman vers son combat final, vers son affrontement ultime face au monstrueux Bane.
Un némésys d'ailleurs imaginé de la meilleure des manières, et décrit de manière admirable. Tout chez lui est fascinant : sa personnalité, sa force ou encore son intelligence de grand génie du crime. Ouais, c'est clair qu'on est loin de ce putain de Batman & Robin. Foutu film. Jamais tu n'as existé. Jamais !
Et donc, personnellement, j'ai vraiment trouvé ce tome passionnant. Il n'en sera pas de même pour tout le monde, mais je ne me suis pas ennuyé. Comme je vous l'ai déja dit, les longueurs viendront dès le tome suivant, alors dans le cas présent, c'est vraiment du tout bon. Les dialogues, quand à eux, sonnent plutôt bien, particulièrement ceux en rapport avec Bane. Bon, c'est pas du chef-d'oeuvre, mais c'est un travail honorable qui nous a été rendu.
Bien entendu, le scénar est top : en même temps, pour concurrencer "la mort de Superman", fallait bien choper une aventure à la hauteur du personnage. Et bien c'est fait, et surtout, c'est bien fait. Bon, c'est quand même pas aussi intense que "Death of Superman", mais quand même, c'est du bon. Voilà donc une histoire à la fois originale ( à sa manière ) et grandiose, qui ne patit pas réellement de longueurs. Mais bon, comme qui dirait, c'est personnel, n'est-ce pas?
Un aspect époustouflant foutrement bien rendu par le grandiose des dessins d'Aparo et Moench. De plus, les couleurs typiquement années 90 apportent un caché certains au tout. Ca plaira ou non. En tout cas, ça m'a vraiment plû, alors même si le prix est assez élevé, je vous le conseille fortement. Encore faut-il encore parvenir à le trouver.