Zorglub, l'immense Zorglub, est décidément un personnage bien pratique. Il a tellement de classe et de prédisposition à la démesure qu'une paire d'auteurs tâtonnants peut facilement sortir un album honnête, même en tapant à un kilomètre de l'esprit de la série. C'est d'ailleurs bien ce qu'il s'est passé avec ce tome 52.
Scénario faible, dessin faible (fond vide une case sur deux), blindé de références et de gags amusants mais légèrement hors-propos pour un Spirou ainsi que des événements qui s'enchaînent sans trop de liant ni de vision d'ensemble, ma déception est à la hauteur des espoirs suscités par le tome 51.
Ce manque de cohérence est clairement le gros point faible de l'album, les choses arrivent au hasard des circonstances et Zorglub s'improvise dictateur galactique lors d'un twist final prévisible quoique motivé par presque rien.
Zorglub parlons-en, il est peu scrupuleux, maladroit et mégalo, mais pas méchant ! Vehlmann a-t-il bien lu les albums de Franquin? Peut-être pas, sinon on ne l'aurait sûrement pas vu terminer ainsi, en simili Dark Vador, à jeter les gens dans le vide spatial.
Bref, malgré un personnage d'enfer qui tient à peu près l'album par sa seule présence, ça casse pas des briques et ça va pas bien loin. Rien à attendre donc du prochain album, la série principale de Spirou commence à sentir le sapin...