Un petit peu dans la lignée du précédent tome, j’avoue que j’ai eu du mal à me laisser embarquer par cette « forteresse invisible ».
Pourtant l’histoire est assez géniale et inventive quand je prends le temps d’y penser, surtout qu’elle est l’occasion de revenir sur pas mal d’éléments de la saga. Mais c’est vraiment la manière dont l’intrigue est menée qui me pose un souci.
De la même façon que Thorgal a voulu quitter sa famille – c’est-à-dire sur un coup de tête – il décide finalement de la retrouver là aussi sur un coup de tête.
...Puis, le hasard fait en sorte qu’il rencontre exactement la personne qu’il lui fallait pour se débarrasser de la colère des dieux (quel pot !), avant de se retrouver embringué dans une épreuve certes super intéressante et vraiment signifiante, mais qui passe totalement à côté du pouvoir dramatique qu’on aurait pu construire autour de ce choix cornélien qui est offert à Thorgal
(…et qu’en vérité il ne fait pas parce qu’il n’a pas vraiment conscience de ce qu’il fait.)
...
Bref, cet épisode apporte vraiment quelque-chose d’intéressant à l’intrigue, mais il l’apporte tellement mal que ça en devient rageant.
Il y a dans cette péripétie de la saga un petit côté « bon, il fallait bien qu’on le case quelque-part. »
En somme, c’est mi-figue, mi-raisin que je suis sorti de cet épisode là, ayant l’impression au passage que le fil de la saga était en train de m’échapper…
...Ou pire, que ce fil était en train d’échapper à ses auteurs.