Pour faire face aux plus puissants super-héros de la Terre, les Etats-Unis d'Amérique et l'Argus décident de mettre en place une équipe d'élite composée des plus dangereux héros que cette planète ait portés. Le but est simple : si la Justice League devenait incontrôlable et s'en prenait à l'humanité, la Justice League of America devrait être présente pour faire face. Chacun a donc été selectionné pour pouvoir affronter un des héros de la ligue. Le Limier Martien pour Superman, Simon Baz pour son confrère Green Lantern, Vibe pour Flash, Hawkman pour Aquaman, Katana pour Wonderwoman, Stargirl pour Cyborg et le duo Green Arrow et Catwoman pour Batman. Le tout supervisé par Steve Trevor, ex-agent de la Team 7 et ancien agent de liaison avec la Justice League d'origine. Et comme dirigeante suprême Amanda Amanda Waller.

C'est amusant mais rien qu'avec le nom des personnages, on était forcé de penser que ça allait forcément être un tome plutôt moyen qui sortirait de cela. La version française d'Urban fait le choix de la raison en intégrant le tome 1 VO de JLA en tome 4 VF de Justice League, mais la différence de différence de niveau avec le Trône d'Atlantide se fait bien sentir.
Comme je disais, l'histoire était condamnée, plus ou moins à échouer, car ce n'est que rarement bon signe quand on assemble autant de super-héros dans la même histoire. Il y a fort à parier qu'on aura du caricatural et du sur-volé. Or, devinez quoi, c'est bien ce qui est au programme !

Ce tome de la Justice League of America se construit, forcément, sur 3 axes : l'action principale, les membres de l'équipe et l'importance globale de la série pour l'ensemble de l'univers DC. Commençons par les personnages car là, vraiment, on a du lourd !
Vibe ... Oui, lisez bien ce nom car c'est le seul personnage intéressant parmi les membres de la Ligue. En effet, la JLA ressemble d'avantage à la chambre des officiers qu'à une équipe d'élite tant Geoff Johns a réuni dans la même équipe tous ceux qui avaient été le plus charcuté par New52, et si ça suffisait pas, il en a rajouté une couche !
Green Arrow et le Limier Martin sont bien sur en tête ... Le charme d'Olivier est totalement absent et ce jeune prétentieux apparaît comme relativement agaçant. Du côté de John, c'est encore pire. Adieu le pacifiste martien amoureux de la culture terrestre. Le nouveau Limier est tellement bad-ass que même Clint Eastwood pourrait lui demander des cours ! C'est dire ! Très sérieusement, à ce niveau là ce n'est pas de l'évolution, c'est simplement un personnage totalement différent, autant en créer un nouveau. Sans compter que ses nouvelles origines fluctuent entre le mauvais et le navrant. Je me concidère comme progressiste, mais John J'onzz donne quand même encore de revenir dans le passé.
Catwoman annihile en quelque page des décennies de féminisme. En plus d'être dignement stéréotypée et absolument pas charmante, la femme-chat n'a de cesse de se balader avec la moitié des seins à l'air. De plus on la voit flirter aussi bien avec John qu'avec Trevor. Globalement on a l'impression d'avoir une caricature raté de Selina Kyle et non la véritable Catwoman.
Dans la même ambiance, Hawkman ferait passer la guerre du Viet-Nam pour un charmant pique-nique vu la subtilité du bestiaux. Subtilité qui éclipse Katana, l'autre personnage "violent" de la série qui disparait quasiment. Idem pour Stargirl qui n'a le droit qu'au rôle de majorette qui préférerait être sur le terrain.
Pour Steve Trevor c'est navrant que le personnage soit si prévisible, comme Amanda Waller dont la version New52 est bigrement moins charismatique que la pré-flashpoint.
Je passe sur Green Lantern, vu qu'il est absent du récit, étant déjà occupé avec la troisième armée. Finalement, le plus chanceux c'est lui.

Voilà, on a donc le droit à des personnages sous-traités (Green Lantern, Katana, Stargirl), caricaturaux (hawkman, Catwoman, Trevor) ou simplement énervant et nul (Green Arrow et Martian Manhunter). Le plus étrange est donc qu'au final on est totalement fan de Vibe, le seul qui est tolérable.

Heureusement on se rattrape vis à vis de l'ennemi : la Société Secrète. Une version criminelle de la Justice League dont le but est d'éliminer Superman, Batman et Cie. Un défis de taille pour la Justice League of America.
Globalement l'action est bien amené et bien rendu. Enfaite, plus que la JLA c'est la Secrete Society qui rend définitivement bien. Les personnages ont un air charismatique, une véritable puissance se dégage d'eux, ainsi que du mystère.
Ils éclipsent totalement la ligue et apparaissent comme les réels ennemis.

Une impression renforcée par le fait que ça semble être leur présence qui aura un impacte plus large sur l'ensemble du DC-Univers. Bien plus que la JLA, qui apparaît comme étant vraiment au rabais.
Autre point positif : le Dr. Light est quand même vachement plaisant.

Pour ce qui est du graphisme, le style de Finch se prête moyen à l’œuvre, renforçant l'aspect "plagiat de véritables personnages". La colorisation en l'aide guère, rendant l'ensemble souvent trop claire. Globalement les visages des personnages m'ont totalement refroidi. Je les trouve peu touchant, voir laids. Catwoman est, à mon sens, un affront à la belle voleuse.

Finalement, bien que l'histoire ne soit pas mauvaise, que le challenge soit intéressant et que les dessins ne soient pas si horrible, ce tome ne parvient pas à convaincre. Tout simplement parce que 80% de la lecture se limite aux personnages de la Justice League of America. Et c'est beaucoup pour des personnages qui manquent toujours de fond. C'est beaucoup pour du caricatural. Enfaite, c'est beaucoup car finalement ils échangent tellement peu de répliquent et elles semblent toujours si faciles. Seul Steve Trevor parle vraiment et le problème est qu'il est aussi charismatique qu'une boite de raviolis.
Du coup, on passe son temps à pester contre les personnages.

Heureusement, avec la Guerre des Ligues, on retrouve enfin la véritable Justice League.
mavhoc
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le 23 juil. 2014

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