Le point départ de cette histoire avait attiré mon attention : Un grand gourmet recherche une nouvelle cuisinière à la hauteur de la précédente disparu subitement.
Le personnage assez énigmatique, dur, pouvait laisser entrevoir des fissures au bout de quelques pages. Et effectivement, fissures il y a eu.
J'ai apprécié tout le début de l'histoire, avec le décès de la cuisinière qui a pour résultat l'effondrement du monde de Dodin-Bouffant. Car s'il y avait gourmet, cela l'était grâce à une cuisinière remarquable. Il en résultait un grand défi : Trouver un successeur digne du patron. Mais je me suis fourvoyé car rapidement le défi s'est finalement avéré amoureux : Dévoiler ses sentiments à la nouvelle cuisinière. Et en cela réside le principal problème de cette histoire car pour ma part, je trouve que la séduction n'a pas été traité dans cette BD. J'aurais préféré avoir le défi suivant : Conquérir le cœur de l'être aimé. Cela l'a été mais beaucoup trop tardivement. Cette opinion est personnelle et est certainement discutable mais j'ai eu le sentiment que le jeu amoureux a été grandement écarté. Je ne blâme pas Burnat car il a sans doute suivi au plus près le roman. Et d'ailleurs, je reconnais le travail de documentation que la mise en dessin a nécessité.
Donc un peu déçu. Je n'ai certainement pas réussi à m'identifier à Dodin-Bouffant de part le côté grand gourmet mais aussi de part "le travail" (le terme est je le reconnais pas des plus adapté) séduction que nécessite un sentiment amoureux.