Sous le crayon de Guillem March naît une Catwoman incroyablement sexy. Il s'est fait manifestement plaisir en lui faisant multiplier les poses lascives de sorte qu'aucune partie de son corps moulée dans sa combinaison en latex ne sera épargnée au lecteur.
Bon, cela dit, c'est pour mieux lui en faire prendre plein la gueule j'ai l'impression. Si elle croise de classiques mafieux russes au début, plus on entre dans le récit et plus les ennemis deviendront sans merci. D'abord, elle sera aux prises avec Louis Ferryman dit l'Os qui veut récupérer sa marchandise quitte à s'attaquer aux proches de Catwoman. Puis ensuite des flics ripoux à qui elle a volé 425 000 dollars. Ces flics iront même jusqu'à employer une métahumaine du nom d'Allonge qui lui donnera du fil à retordre.
Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Gotham City est corrompue jusqu'à...l'os. Même Batman n'a pas le côté rassurant que je lui connaissais dans la série télé de Paul Dini. A ce sujet, on est clairement dans un rapport d'amour/haine entre eux. Ils font l'amour bruyamment au début de l'histoire mais se battent, brièvement certes, à la fin. Si Batman semble attirée par la plastique de la femme-chat, et on le serait à moins, il ne veut pas la laisser faire n'importe quoi non plus.
En définitive, la Règle du jeu peut apparaître uniquement comme un enchaînement de scènes d'action plutôt gores mêlant une Catwoman sexy en diable face à toute la racaille de Gotham désireuse de récupérer leur bien. Pas très fouillées, l'enfance et les motivations de Catwoman sont à peine évoquées. Au cinéma on dirait que ce serait une bonne série B popcorn avec du cul, de la violence, du sang, mais sans aucune profondeur derrière.