Second tome de la collection Urban Némésis, La Splendeur du Pingouin nous offre ici la possibilité de lire l'histoire de Oswald Cobblepot, le dangereux criminel, véritable chef du crime à Gotham City. C'est un tome qui n'ajoute rien à Batman, ne transcende en rien cet univers si puissant, mais permet de découvrir l'histoire unique de ce personnage. On peut, ici, s'immiscer dans l'âme torturé du Pingouin et découvrir son histoire.
On se régale de voir que le scénario est accompagné par le travail décapant de Szymon Kudranski, dessinateur de génie qui sait créer des univers d'une rare noirceur. Gotham était faite pour lui, et le Pingouin également. Découvert sur la série Spawn (à partir du #201, édité en France sous le nom de Spawn - La Saga Infernale), je suis tombé amoureux de son art. Le dynamisme des cases étant également une science qu'il maitrise parfaitement. Malheureusement, ce n'est pas ici le plus beau de ses travaux, sans être mauvais, loin de là, disons le même, il nous offre un avant-goût de l'étendue de son travail. Pourtant, croyez-moi, c'est beau, c'est très beau. Kudranski créer un univers visuel qui vaut un beau 9/10, mais quand il est vrais qu'il est également apte à légèrement mieux faire. Passons là dessus, le dessin et la couleur est génial au final !

Pour le scénario, on découvrir que la vie de Oswald Cobblepot est basé sur la solitude et la vengeance. En effet, plus que tout Cobblepot souhaite se venger, ou plutôt il jouit de pouvoir punir (ou récompenser, car oui, le Pingouin, n'est pas qu'un monstre, si on est généreux envers lui, il le sera également) n'importe qui à n'importe quel moment pour n'importe quoi. Souvenir occulte d'une enfance malheureuse, isolé où il a été rejeté par tous les membres de sa famille, sa mère excepté.
Ce récit là, cette histoire là, est tout simplement grandiose. On ne peut que prendre pleinement son pied à la lecture des origines du Pingouin, suivre l'histoire de son point de vue est plaisant. Batman apparaîtra comme parfois moins fort en présence, mais pourtant il joue ici différents points essentiel. Il montre déjà l'accord tacite entre le Pingouin et Batman. Si ce-dernier ne met pas le premier en prison c'est uniquement pour en profiter comme indic'. Malheureusement si le Pingouin va trop loin dans le crime, alors le chevalier sombre devra le punir. De l'autre côté, Batman sert aussi à montrer la jalousie d'Oswald envers la beauté, la force, le charisme, bref tout ce que représente Batman et que le Pingouin ne peut que rêver.
Une histoire touchante pour les flash-back ainsi qu'un scénario et une évolution intéressante. Tout cela semble déjà très bien, mais pourtant, on aurait tord d'oublier l'histoire d'amour avec Cassandra, femme aveugle qui peut donc "ignorer" la laideur d'Oswald pour ne voir que la beauté. Leur relation est tout sauf prévisible, et là c'est un délice. Véritable pierre angulaire de l’œuvre, on ne peut qu'espérer revoir Cassandra à l'avenir, tant elle a su toucher l'âme du Pingouin, et, ce faisant, la notre aussi.

Car oui, si cette histoire d'amour est tout sauf prévisible, celle (très courte) de Joker's Asylum: The Penguin, dernier chapitre de l'histoire, est par contre moins réfléchie. En gros, Ce chapitre là, qui conclut ce tome, fait écho à l'interprétation qu'a Hurwitz du personnage. Malheureusement, la mise en place est moins puissante, plus prévisible, plus stéréotypé, moins intéressante au final. Elle souffre d'avoir un goût de réchauffé après la première histoire bien plus longue et imposante.
Le graphisme pour sa part est à l'opposé du style de Kudranski. Ca ne m'a pas empêché de beaucoup aimer. Malheureusement, c'est une opposition peut être un peu vive quand même.

Avec au final une histoire secondaire qui n'est pas forcément des plus intéressante, ce tome perd en qualité. Cependant ça n'enlève rien à l'intérêt grandiose de l'histoire principal. Intérêt qui est cependant limité dans le sens où on expose un personnage plus qu'on ne le fait évoluer. Rien n'est créé dans cette histoire, finalement. Le Pingouin est tout simplement mis d'avantage en lumière, mais l'univers de Batman n'évolue nullement via ce tome. On peut, peut-être, le regretter quelque part.
mavhoc
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le 25 août 2013

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mavhoc

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