Question féministe ?
Bien que n'ayant jamais lu de Margaux Motin au préalable, il était dur de passer à côté de ce phénomène bien connu et remarqué. Connue et reconnue par les médias, la Technique des Plaques a eu le...
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le 8 déc. 2014
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La tectonique des plaques de Margaux Motin, c’est un peu comme un tremblement de terre intérieur raconté avec un trait chic et des talons aiguilles : ça secoue par moments, ça fait sourire souvent, mais ça manque parfois de profondeur pour laisser une vraie fissure émotionnelle.
Dans ce récit semi-autobiographique, Margaux nous emmène dans son quotidien de femme moderne, jonglant entre maternité, reconstructions amoureuses, soirées arrosées, et crises existentielles. Le ton est résolument léger, voire désinvolte, ce qui donne une lecture agréable et fluide. Mais ce choix de légèreté, s’il séduit dans les premiers chapitres, finit par freiner l’impact émotionnel. Les grands thèmes sont là (le renouveau, la quête de soi, l’amour), mais survolés, un peu comme si on passait du vernis sur une fissure géologique.
Le dessin, fidèle au style de Margaux Motin, est un véritable plaisir visuel. Ses planches regorgent de détails savoureux, entre petites touches d’autodérision et mises en scène très graphiques. Le style chic et girly fonctionne bien pour raconter ce mélange de drames personnels et d’humour piquant. Mais si l’esthétique est irréprochable, elle donne parfois l’impression de trop lisser les aspérités de l’histoire.
Côté humour, on retrouve cette patte unique qui a fait le succès de Margaux Motin : des punchlines bien senties, des scènes cocasses qui parlent à toutes les femmes (et hommes !) ayant connu des galères sentimentales ou des moments de doute. Mais cet humour, omniprésent, peut aussi occulter les émotions plus profondes. Les moments de vulnérabilité, pourtant essentiels dans ce genre de récit, sont vite désamorcés par une blague ou un dessin rigolo.
Le vrai problème de La tectonique des plaques, c’est qu’on reste un peu en surface. La BD promet un voyage dans les failles émotionnelles de son héroïne, mais elle se contente de jouer sur la corde de l’identification légère, sans jamais creuser vraiment les thématiques qu’elle aborde. C’est charmant, mais parfois frustrant.
En résumé : La tectonique des plaques est une BD élégante et drôle, parfaite pour un moment de détente, mais qui manque un peu de profondeur pour véritablement marquer. Si tu cherches une lecture légère avec un soupçon d’émotion, tu seras conquis. Mais si tu espérais un véritable séisme intérieur, tu risques de trouver les secousses un peu trop amorties.
Créée
le 25 nov. 2024
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